Communiqué de presse (18 octobre 2010)
La politique d’urbanisme menée par la majorité municipale d’Orvault manque de transparence et de volontarisme.
Elle manque de transparence parce que M. Parpaillon n’admet pas sa responsabilité dans le zonage du PLU actuel. Pourtant, si le PLU est une compétence de Nantes métropole, celui-ci a été réalisé en collaboration étroite avec les maires de chaque commune de l’agglomération. Le Maire d’Orvault l’a défendu en 2007 devant le conseil municipal et devant le conseil communautaire de Nantes métropole.
De plus, M. Parpaillon utilise un double langage : lorsqu’il s’adresse à ses administrés, il prétend demander à Nantes métropole une révision du PLU, mais au conseil de Nantes métropole il plaide pour le statu quo ! Faudra-t-il s’étonner si ce dossier n’avance pas suffisamment vite ?
La politique d’urbanisme manque par ailleurs de volontarisme et s’en remet largement aux initiatives des promoteurs. Ainsi, les secteurs résidentiels situés à l’intérieur du périphérique nantais sont tous intégralement classés dans des zones qui autorisent le même nombre d’étages : les promoteurs ne sont donc pas incités à orienter leurs projets vers les rues les plus adaptées (en raison de leur dimension et de leur situation par rapport aux transports en commun, aux services et aux commerces) : il suffit d’examiner les projets immobiliers de ces dernières années pour s’en convaincre.
A l’inverse, nous souhaitons une politique qui traduise une vision claire et partagée de l’évolution souhaitée de notre commune et de nos quartiers.
Tout d’abord, nous affirmons notre soutien à la politique de Nantes métropole de lutte contre l’étalement urbain et de production de logements diversifiés, adaptés à tous les âges de la vie et à toutes les catégories de revenus. En effet, nous ne pouvons pas continuer à transformer massivement des terres agricoles et des milieux naturels en lotissements. Et nous devons aussi veiller à ce que l’offre en logements soit suffisante dans l’agglomération pour éviter que de nombreux habitants soient contraints de vivre en lointaine périphérie, ce qui augmente considérablement les déplacements en voiture.
Cependant, nous n’acceptons pas une vision purement quantitative de la densification des zones urbaines. L’enjeu n’est pas seulement de savoir combien de logements on veut construire mais aussi où, pourquoi et comment.
Ainsi, cette densification doit être associée à une vraie réflexion sur la mixité sociale et générationnelle et sur l’aménagement des espaces publics, pour y favoriser la qualité de vie, le lien social, les déplacements doux et une indispensable biodiversité urbaine. Et il faut être très exigeant vis-à-vis des promoteurs sur l’intégration des nouvelles constructions dans l’environnement existant.
Les zones à renouveler et à densifier en priorité dans chaque quartier sont les secteurs situés à proximité immédiate des pôles de services et de commerces et le long des principaux axes de transports en commun, pour limiter les déplacements. L’objectif doit en effet être de développer une « ville des courtes distances », dans laquelle on n’est pas obligé d’utiliser systématiquement sa voiture. C’est d’ailleurs dans ces secteurs que la densification est généralement le plus facilement comprise et acceptée, surtout lorsque les nouveaux immeubles collectifs ne reproduisent pas les erreurs du passé.
Pour que les promoteurs concentrent leurs projets à proximité immédiate de ces axes et pôles prioritaires, il faut que le PLU limite davantage la hauteur des constructions dans les autres secteurs, qui doivent rester principalement pavillonnaires.
Nous souhaitons donc que le PLU d’Orvault soit révisé pour permettre d’orienter réellement le renouvellement urbain vers les secteurs prioritaires.
Il faudra redéfinir les hauteurs de construction rue par rue, comme cela a été fait dans d’autres communes de l’agglomération. Cette révision du PLU doit se faire en étroite concertation avec les habitants d’Orvault dans chaque quartier concerné. L’implantation de projets immobiliers devra également être systématiquement concertée.
Jean-Sébastien Guitton (porte parole du groupe local EELV Orvault-Sautron)