Communiqué de presse
Les quelques familles roms qui s’étaient installées à Orvault ont été contraintes de quitter la commune. Leur départ forcé, anticipant une expulsion imminente, ne résout rien et il aggrave encore davantage leur précarité.
Bien sûr, nous ne pensons pas que la Ville d’Orvault puisse résoudre seule les difficultés des Roms. Nous ne faisons pas d’angélisme sur les problèmes rencontrés et rappelons que chacun doit respecter la loi et les règles du vivre-ensemble. Mais il est aussi indispensable de faire respecter les droits fondamentaux de celles et ceux qui vivent en grande précarité, qu’ils soient Roms ou non, et de rechercher des solutions dignes et pérennes.
Le maire d’Orvault a demandé à Nantes Métropole de mettre fin au moratoire des expulsions qui avait été obtenu en décembre dernier à la suite de l’intervention conjointe du maire et du député d’Orvault. Nous regrettons ce changement d’attitude du maire. Le terrain qu’occupaient ces familles appartenant à Nantes Métropole, il était possible de l’aménager correctement pour leur garantir des conditions de vie décentes. D’autres communes de l’agglomération l’ont fait, aidées financièrement par Nantes Métropole.
Cette stabilisation des familles, demandée par les élus écologistes de l’agglomération, aurait permis de garantir la scolarisation des enfants et de les aider à construire un projet de vie, en France ou en Roumanie, avec l’aide des acteurs sociaux et des associations. Orvault pouvait y contribuer davantage, à la mesure de ses moyens et en coordination avec les services de l’État, du département et de Nantes Métropole. Nous espérons que la maire de Sautron adoptera une attitude plus ouverte et plus responsable.
L’humanisme doit guider nos actes, pas seulement fleurir nos discours.
Jean-Sébastien Guitton (porte-parole du groupe local EELV Orvault Sautron)
(photo Ouest France)