Qui se soucie encore des sans-logis ?
Le mal-logement est un scandale insupportable. Eva Joly apporte tout son soutien aux “24 heures pour le logement”, journée d’action organisée ce 10 novembre dans toute la France par les syndicats, professionnels de l’urgence et associations de défense des mal-logés, et appelle le gouvernement à faire enfin respecter le droit au logement opposable.
« La colère des travailleurs sociaux mobilisé saujourd’hui est un signal d’alarme que tous les politiques devraient entendre », affirme Eva Joly.
Alors que la crise sociale s’aggrave, alors que 700 000 personnes sont privées de domicile, le gouvernement semble se désintéresser totalement de leur sort, et ne cherche qu’à punir la mendicité, démanteler les abris de fortune et cacher la misère. Même le député UMP Etienne Pinte, rapporteur du budget Ville et Logement, a écrit dans son rapport que « Les dispositifs d’hébergement d’urgence et de veille sociale apparaissent encore largement sous dotés ».
« Pourtant, des solutions existent, il faut les mettre en œuvre au plus vite, explique Eva Joly : accueil inconditionnel dans des centres d’hébergement dignes, acompagnement social global, augmentation du nombre de places d’accueil, réquisition des logements et bureaux vides, intermédiation locative dans le parc privé à grande échelle et construction de 30 000 logements très sociaux par an, pour offrir la porte de sortie vers le logement à laquelle ont droit les sans-logis. »
Plus généralement, pour éviter que les ménages fragiles perdent leur logement, Europe-Ecologie Les Verts propose d’interdire les expulsions sans relogements, de geler les loyers pendant trois ans puis d’encadrer strictement leur hausse, de généraliser une garantie des risques locatifs qui sécurise les bailleurs en cas d’impayés et facilite l’accès au logement des locataires.